- Gustite a écrit:
- Et avec la non intervention de tous les pays Européens et Usa en tête....
Il faut bien comprendre à quel point le Monde de l'époque, pourtant si proche, était différent du nôtre.
Les peuples ayant vécu la Grande Guerre étaient généralement devenus pacifistes au point d'en être devenus aveugles, mais peut-on réellement le leur reprocher après les 4 années durant lesquelles elles ont vu leurs forces vives, leurs enfants, passer dans l'horrible machine à viande que fut ce conflit ?
Inversement à cela, en Allemagne, seul le peuple n'était pas militariste et va-t'en-guerre.
L'aristocratie qui donnait à l'armée ses officiers était depuis toujours pour un réarmement, une armée forte et considérait que l'ultime aboutissement de la politique était de toute façon la force et la guerre.
La bourgeoisie, le monde de l'industrie et des affaires partageaient ce point de vue non seulement par idéologie mais également par intérêt et ces classes sociales qui détenaient le pouvoir se méfiaient du peuple (risquant de l'entrainer vers le bolchevisme) presque autant que de ses ennemis potentiels.
Le nationalisme et le militarisme exacerbés de ces classes dirigeantes, leur haine de la démocratie, leurs intérêts tant idéologiques que pécuniaires les ont conduits à applaudir des deux mains ce réarmement et dans le lot, ils ne sont pas rares à avoir appelé de leurs vœux un régime dictatorial et militaire, quitte à ce que cela les conduise vers la guerre que l'aristocratie allemande n'avait jamais considéré comme un malheur mais comme une phase normale pour une société.
Les officiers du haut commandement allemands (issus des classes dont je fais état plus haut) n'ont d'ailleurs pas un instant remis en cause moins de quatre ans plus tard et lors de discours secrets et autres réunions avec leur
guide la guerre d'agression et raciale que ce dernier leur demandait de mener; tout au plus ont-ils contesté, lorsqu'ils l'ont fait, deux ou trois points purement techniques !
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En ces temps difficiles, il convient d'accorder notre mépris avec parcimonie, tant nombreux sont les nécessiteux.Citation de François René, vicomte de Chateaubriand