Bonjour Tuina,
Heureusement qu'il n'y a pas besoin d'avoir participé à une guerre pour pouvoir en parler même si ceux qui y ont participé savent mieux que nous ce que cela a été comme souffrance.
Le monde a changé avec la 2e guerre mondiale et la décolonisation (en général, pas que celle concernant la France) devenait inévitable et encore plus en Algérie puisque des pays voisins avaient obtenu leur indépendance.
Malheureusement la décolonisation française fut catastrophique surtout si on la compare par exemple à celle menée par la Grande Bretagne.
Le drame des Pied-noir, les massacres des supplétifs musulmans (les Harkis) les appelés qui ont servi dans cette guerre et qui ont été tués, blessés, torturés et qui ont été marqués à tout jamais, l'OAS et ses attentats, les ratonades, Charonne...Il faut dire qu'on avait du beau monde au manettes avec Papon comme préfet et un garde des sceaux sous lequel il y a eu tout de même 45 guillotinés en Algérie et que je ne nommerais pas...
Même ceux qui s'en sont mieux sortis et qui ont eu la chance, comme mon père, de ne pas partir car plusieurs de ses frères y étaient déjà ont eu leur vie bouleversée avec des périodes de service militaire de 28 à 36 mois !!!
Et le pire c'est peut-être la haine qui s'est transmise de génération en génération et qui a participé pour beaucoup à la situation que nous connaissons aujourd'hui avec les populations nord-africaines.
Combien de fois durant mon enfance et mon adolescence ai-je entendu parler des bougnoules, des ratons, de bicots et autres melons ! Ils étaient accusés de tous les maux, violeurs, tueurs au couteau etc.
Comme tu le dis, et dire que la France parlait d'opération de police, de maintien de l'ordre, de pacification...
Quel échec !
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En ces temps difficiles, il convient d'accorder notre mépris avec parcimonie, tant nombreux sont les nécessiteux.Citation de François René, vicomte de Chateaubriand