C'est dans la nuit du 13 au 14 février 45 que l'ancienne capitale de Saxe, la Florence de l'Elbe subit le bombardement le plus violent de la guerre si l'on excepte les deux bombardements atomiques et celui de Tokyo.
Cette politique de bombardement visant autant les zones civiles que stratégiques remonte à l'arrivée du générale Arthur Harris à la tête du Bomber Command en février 1942. Le but étant de retourner la population contre ses dirigeants nazis.
7000 tonnes de bombes incendiaires provocant une température de plus de 1000° C ont tué au moins 35 000 à 40 000 personnes. Et dire qu'ils avaient improvisé un carnaval...
J'ai lu des récits qui disaient que les gens étaient aspirés par l'appel d'air créé par le brasier et que l'Elbe bouillonnait.
Il est très dangereux de refaire l'Histoire à partir d'un point de vue d'aujourd'hui mais j'imagine que les décisionnaires à cette époque pensaient écourter le conflit (ce qui s'est passé avec les bombardements atomiques sur le Japon) et se disaient que qui sème le vent...
D'un coté, des enfants, des gens qui, même s'ils étaient minoritaires n'étaient pas nazis, d'un autre coté un peuple qui scandait jusqu'au derniers jours Führer, befiehl, wir folgen dir, une armée fanatisée qui s'était rendue coupable de tant d'horreur...Dilemme cornélien.
C'est lors de ces posts que je me rends compte à quel point Daniel nous manque...
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En ces temps difficiles, il convient d'accorder notre mépris avec parcimonie, tant nombreux sont les nécessiteux.Citation de François René, vicomte de Chateaubriand