Opération Rigoletto, vol de documents à l'ambassade de France de Rome

En 1937, le chef du service de renseignement de la marine (SIS), l'amiral Alberto Lais, a conçu une opération audacieuse dans le but de voler des documents secrets de la marine conservés par l'attaché de marine dans le coffre-fort de l'ambassade de France à Rome. Un agent du SIS parvient à se rapprocher du portier de l'ambassade, M. Boccabella. Ils sont rapidement devenus amis et leurs familles ont commencé à passer du temps ensemble.

Une fois qu'il a établi un certain niveau de confiance, l'agent italien s'est révélé et a proposé à Boccabella de collaborer. L'homme a monté une certaine résistance au début, mais il a finalement accepté le recrutement.

En parallèle, un autre agent a été envoyé pour séduire Mme Corbaz, la belle femme de chambre italienne de l'attaché naval français (nom de code: Rigoletto). Une fois que la jeune femme de chambre est tombée amoureuse de l'agent du SIS, on lui a demandé de fournir les empreintes des clés du coffre-fort conservées par l'attaché. Mme Corbaz a fait ce qu’on lui avait demandé et le SIS a rapidement eu accès à l’ambassade de France après avoir reproduit les clés et la coopération de M. Boccabella.

Pendant une année entière, des agents italiens ont infiltré le bâtiment de nuit. Ils ont lu et pris des photos de documents secrets et de messages destinés au haut commandement de la marine française. En lisant certains documents, le Servizio Informazioni-Segrete a découvert une opération visant à voler les schémas de la tour de commandement du nouveau cuirassé Littorio (encore en construction). Les documents devaient être fournis à un courrier français envoyé par le Deuxième Bureau par un ingénieur corrompu des industries Ansaldo. L'intervention rapide du SIS a conduit à l'arrestation des «traîtres» dans une petite ville près de la frontière française.

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