Les champs de bataille de Champagne

On va faire un petit trajet touristique et historique à travers les champs de bataille de Champagne, moins connus que Verdun ou de la Somme, probablement en raison de la position géographique et aussi la présence de camps militaires comme Suippes ou Moronvilliers. Je vais essayer de montrer les principaux champs de bataille, les monuments comme la ferme de Navarin ou les faits historiques comme pour l’exécution des caporaux de Souain.


Un petit rappel historique.
Après l'arrêt de l'offensive allemande sur la Marne en septembre 1914 et la course à la mer, le front se stabilise et les Allemands se retranchent sur des positions favorables et sur lesquelles les troupes franco-britanniques vont effectuer des offensives très couteuses en hommes pour des gains infimes et sans rupture de front.
Le front de Champagne est le théâtre de deux offensives françaises en février et septembre 1915 où deux armées s'opposent, la 4e armée commandée par le général d'armée Fernand de Langle de Cary, jusqu'en décembre 1915 et la 3. Armee du General der Kavallerie Karl von Einem.

http://chtimiste.com/batailles1418/1915champagne.htm
On va commencer la visite des champs de bataille avec la Main de Massiges.

LA MAIN DE MASSIGES




Cette position est située à l'extrémité Est de la 4e armée à la jonction entre le front de Champagne et le front d'Argonne dont le point culminant est la côte 191 à proximité du village de Massiges et dont les thalwegs dessinent les doigts d'une main. les Allemands s'y sont retranchés dans des positions fortifiées où la guerre des mines va transformer le paysage jusqu'à nos jours. C’est au Corps Colonial du général Gouraud qu'échoit la mission de s'emparer cette hauteur.
Le Corps Colonial est composé de :
2e division d'infanterie coloniale
3e division d'infanterie coloniale
134e division d'infanterie


Le 3 février 1915, après l'explosion des mines creusant d'immenses entonnoirs de plus de 20 m de profondeur, les troupes coloniales montent à l'assaut et butent sur les positions allemandes en perdant la moitié de leur effectif, 41 officiers et 2135 soldats.

Tranchée demeurée pratiquement intact visible de nos jours.
Le 25 septembre 1915, dans le cadre de la 2e offensive de Champagne, le Corps Colonial vient buter à nouveau sur les hauteurs de la Main de Massiges. Jusqu'au 7 octobre, les attaques couteuses en vies humaines s'enchainent sans résultat notable. Entre le début de l'offensive, le 25 septembre et le 8 octobre, le CC déplore la perte de 15 000 hommes.

Il faudra attendre l'offensive de l'automne 1918 pour chasser les Allemands.
On peut visiter le champ de bataille tel qu'il est resté et restauré grâce à l’association de la Main de MASSIGE d'où proviennent certains clichés.


http://www.lamaindemassiges.com/
Une vidéo du site (6 minutes) très bien faite, les contours de la main sont bien visibles. Les tranchées et boyaux ont été préservés. Il y a même une decauville.

Merci pour ton post Alex,
Bien didactique.

Bonjour,

Un petit crochet par le Montsec https://fr.wikipedia.org/wiki/Butte_de_Montsec et le site des Eparges

https://www.lameuse.fr/fr/que-faire/visiter/sites-14-18/F818001980_crete-des-eparges-les-eparges.html ?

J’y suis allé il y a 35 ans à vélo, comme la Citoën GSA vert bouteille au premier plan.l’atteste.


ALEX

Nous partions de Metz à 04:00 du matin avec des croissants chauds pour aller y voir le levé du Soleil.

GS.59 a écrit:

Nous partions de Metz à 04:00 du matin avec des croissants chauds pour aller y voir le levé du Soleil.

En voiture ?

Alexderome a écrit:

GS.59 a écrit:

Nous partions de Metz à 04:00 du matin avec des croissants chauds pour aller y voir le levé du Soleil.

En voiture ?

Non, en 4L ! Le temps de passer chercher les croissants, de ne pas rouler trop vite (tu parles !) pour ne pas semer les copains nous suivant en 2CV, nous arrivions pour le levé du soleil !
Je sais que ça fait vieux c... mais cela correspondait à une époque plus simple avec des joies plus simples, plus partagées et plus accessibles...

Pas du tout, nous sommes d'une autre génération, comme celle de la Citroën GSA, avant de publier ce cliché j'avais oublié ce modèle.
J’avais fait le trajet Saint-Dizier Montsec à vélo, 190 km et j’étais rentré en pleine nuit, sans éclairage.