12.10.1940, pour Roosevelt, les choses étaient claires

Discours du président des U.S.A

Nous des Amériques considérons que la défense de océans de l'Hémisphère Occidental contre les actes d'agression est le premier facteur dans la défense et la protection de notre propre intégrité territoriale. Nous réaffirmons cette politique, afin qu'il n'y ait aucun doute sur notre intention de la maintenir....
Nous sommes en train de construire une défense totale sur terre, en mer et dans les air, suffisant de repousser toutes les attaques de n'importe quelle partie du monde....
Le cœur de notre défense est la foi que nous avons dans les institutions que nous défendons. Les Amériques ne seront pas effrayées ou menacé dans les voies que les dictateurs veulent que nous suivions....
Le peuple des Etats-Unis, les peuples de toutes les Amériques, rejette la doctrine de l'apaisement. Ils la reconnaissent pour ce qu'elle est - une arme majeure des nations dangereuses..
C'est pourquoi nous nous armons. Parce que, je répète, cette nation veut garder la guerre loin de ces deux continents. Parce que nous tous sommes décidés à mettre tout en oeuvre pour maintenir la paix dans cet hémisphère. Parce qu'une importante force armée est la façon pratique de faire s'accomplir nos espoirs pour la paix et pour rester hors de cette guerre ou d'une autre. Parce que nous sommes décidés à rassembler toutes nos forces pour que nous puissions rester libres.

Un grand président Roosevelt et un visionnaire

Gustite a écrit:

Un grand président Roosevelt et un visionnaire

C'est vrai que pour les États-Unis ce fut un grand président, pour le reste... certains éléments peuvent faire penser qu'il mettait en sourdine ses idéaux quand les intérêts américains n'y étaient pas, c'est par exemple assez curieux (mais ça se comprend si l'on part du principe qu'il voulait mettre sur la touche de Gaulle) que les États-Unis aient maintenu jusque très tard dans la guerre des relations avec le régime de Vichy.

Je suis d'accord avec toi André en particulier avec :

Citation :

certains éléments peuvent faire penser qu'il mettait en sourdine ses idéaux quand les intérêts américains n'y étaient pas

Cet élément est assez spécifique à la politique américaine , en ce qui concerne le second conflit il aura quand même fallu qu'ils soient attaqués fin 41 pour intervenir dans le conflit (Pearl Harbour) .
Les relations entre Berlin et Washington sont au même titre que celle avec Vichy assez ambiguë , beaucoup de personnes semblent oubliés que se sont
des capitaux Anglo / Saxon qui ont amenés Hitler au pouvoir . De même que les Américains ont investit massivement dans le Konzern IG Farben dont une
famille Texane très célèbre qui a fait retiré son nom des archives après la guerre .

Dom,

Cette famille texane dont au moins deux générations nous sont familières n'ont pas seulement investi dans cette firme mais également dans les camions Opel qui menaient l'armée nazie au front, c'est de notoriété publique et de nombreux bouquins traitant du dernier personnage en font état.
Les U.S.A étaient assez largement isolationistes, c'est vrai.
Cela dit, Roosevelt lança le programme Lend-lease dès le début 1941 (11.03.41) autorisant le Présideent des États-Unis à « vendre, céder, échanger, louer, ou doter par d'autres moyens » tout matériel de défense à tout gouvernement « dont le Président estime la défense vitale à la défense des États-Unis.
Les aides aux Alliés représentaient tout de même 50 millions de Dollars...
Roosevelt eut la difficile tâche de faire entrer son pays dans la guerre contre la volonté générale, tant des politiques que de l'homme de la rue.
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Le Lend- lease n'a qu'un but économique pour relancer une industrie américaine moribonde depuis le krach de 1929 et rien d'autre , après guerre suit le plan Marshall qui n'est rien d'autre que son émulation avec le même but.
Ce n'est qu'avec la guerre en 41 que l'économie Américaine sort de la crise .

Citation :

dont le Président estime la défense vitale à la défense des États-Unis.

Un peu gros après avoir investi en Allemagne , c'est une spécialité Us toujours une mi temps dans chaque camp !

Je ne domine pas trop ce sujet, mais l'Amérique est bien hyper capitaliste, même à cette époque, donc chaque industriel est libre de vendre ce qu'il veut à qui il le veut....évidement jusqu'à l'entrée en guerre officiel des USA.
Je ne pense pas que jusqu'en 41 que cela soit le gouvernement américain qui s'occupait des ventes des différentes firmes.
Enfin c'est mon avis. Est -ce la vérité??? Ce sujet m'intéresse énormément!

Gustite a écrit:

Je ne domine pas trop ce sujet, mais l'Amérique est bien hyper capitaliste, même à cette époque, donc chaque industriel est libre de vendre ce qu'il veut à qui il le veut....évidement jusqu'à l'entrée en guerre officiel des USA.
Je ne pense pas que jusqu'en 41 que cela soit le gouvernement américain qui s'occupait des ventes des différentes firmes.
Enfin c'est mon avis. Est -ce la vérité??? Ce sujet m'intéresse énormément!

C'est un sujet polémique et délicat.
On se retrouve de nos jours dans la même problématique: La France en Lybie défend-elle des valeurs ? Cherche-t-elle des marchés, des débouchés, une position économico-stratégique ou encore fait-elle les deux ?
On peut décliner cela à chaque conflit dans lequel un allié intervient dans un conflit et si j’ai lu pas mal de chose sur le sujet, je n’ai pas encore réussi à me faire une idée tranchée.

Citation :

La France en Lybie défend-elle des valeurs ? Cherche-t-elle des marchés, des débouchés, une position économico-stratégique ou encore fait-elle les deux ?

C'est effectivement le même problème , on intervient avec de grandes idées qui sont surtout
d'ordre financières .

Dom a écrit:

Citation :

La France en Lybie défend-elle des valeurs ? Cherche-t-elle des marchés, des débouchés, une position économico-stratégique ou encore fait-elle les deux ?

C'est effectivement le même problème , on intervient avec de grandes idées qui sont surtout
d'ordre financières .

Je ne suis pas aussi désabusé et je me plais à croire que le monde occidental à des valeurs dont il se rappelle de temps en temps.
Cela n'empêche pas que l'on puisse y trouver quelque intérêt.