Le lieutenant-colonel Alexandre Lofi

Bonjour à tous,
il y a déjà quelques mois, dans un journal local Lorrain, j'ai été surpris de découvrir qu'un "grand" soldat français avait vécu dans une commune prés de chez moi (L’Hôpital), donc j'ai décidais de faire un post pour honorer ce superbe combattant :
le 6 juin 1944, le lieutenant Alexandre Lofi débarquait sur la plage de Ouistreham parmi les 177 fusiliers-marins du Commando Kieffer.
Alexandre Lofi (1917-1992), officier des équipages de la flotte (lieutenant-colonel) a été élevé au rang d’officier de la Légion d’honneur. Il est également compagnon de la Libération et commandeur de l’Ordre national du Mérite.
(ici lieutenant en 1944)
Né à Dudweiler (Allemagne) le 21 février 1917, cet habitant de L’Hôpital s’engage en 1933 dans la Marine et fait carrière dans les fusiliers-marins, où il exerce le rôle d’instructeur et devient officier. Refusant la défaite de juin 1940 et l’annexion de «sa» ville, il gagne l’Angleterre et se rallie aux Forces Françaises Libres du général De Gaulle. Comme lieutenant, il commande l’une des compagnies du commando français du commandant Kieffer, qui participe à l’opération «Overlord» sur la Normandie. Après la Libération, il poursuit sa carrière militaire comme instructeur et spécialiste des sports. Alexandre Lofi est décédé le 7 mars 1992 à Cuers (Var), où il est inhumé. A L’Hôpital, un monument commémoratif est dédié à l’officier. Pour tous, il reste le «commandant Lofi», grade qu’il occupa le plus longtemps dans sa carrière.

Son compagnon d’armes témoigne

Le 4 avril dernier, Léon Gautier (86 ans) compagnon d’armes d’Alexandre Lofi, témoignait : «Nous avons défilé le 14 juillet 1940 à Londres devant le Carlton Garden, le PC de De Gaulle. En 1941, je rejoins le bataillon de fusiliers-marins à Pointe-Noire, au Congo, et rencontre à nouveau Lofi. Nous avons fait ensemble la campagne du Moyen-Orient. En 1943, nous sommes volontaires pour les commandos bérets verts en Ecosse, sous les ordres du commandant Kieffer. En mai 1944, on nous destine à un entraînement dans un camp secret, entouré de fils barbelés et surveillé. C’est là que se prépare la partie du Débarquement nous concernant. Le 5 juin, à 17 h nous avons embarqué dans les barges pour un regroupement autour de l’île de Wight, puis nous avons mis le cap sur la Normandie à 22 h 30. Le 6 juin à 7 h 20, nous débarquions lui et moi de la barge LCA 523 sur la plage de Ouistreham. Les Allemands nous attendaient et tiraient ; Lofi nous a dit de courir très vite vers le blockhaus. Il était courageux, plein de rigueur, mais en dehors du service, il était très familier. »
Bernard MATHIS.
Publié le 03/06/2009

Slts

Rendons hommage a ses héros,je ne connaissez pas cet officier français.