Bonjour,
voici l'arme qui équipait les voltigeurs de la Garde de Napoléon III:
Les grenadiers avaient le même, en un peu plus long (1475 au lieu de 1421 mm).
Ce fusil a été fabriqué en 1856:
Sur toutes ces armes depuis le système 1842, la détente est décalée d'un côté pour laisser le passage au canal de baguette.
La queue de détente rattrappe ce décalage:
L'arme a été fabriquée par la Manufacture Impériale de Mutzig:
La queue de culasse porte le millésime du modèle: 1854:
La baguette est évidée en bout pour s'adapter à la balle, ici à gauche.
A droite une baguette de 1777, AN IX, 1816, 1822 et 1822T:
Le bois du 1854 est de meilleure qualité, en noyer rouge, que sur toutes les autres armes où il est en noyer blond.
En haut 1854, en bas 1842:
Maintenant voici quelques différences par rapport à un système similaire, le 1842 (qui n'est autre qu'une 3° version du système 1840 mort-né).
Tout d'abord les masselottes porte-cheminées.
Décalée sur la droite sur les 1853/54/57, et sur le canon sur le 1842:
Vu d'en haut:
Ceci pour avoir une meilleure visée avec cet énorme chien qui arrive presque en face de l'oeilleton.
1842:
Ici 1854, la différence n'est tout de même pas flagrante:
Les systèmes 53, 54 et 57 ont une embase de pontet "rectangulaire" (à gauche), alors que les 1842 et antérieurs ont une embase cylindrique à moulure (à droite):
Le canon des mles 53, 54 et 57 a 3 pans longs (8 cm, en haut), celui des 1842 a 3 pans courts (4 cm, en bas):
Ceci était destiné à recevoir une hausse à feuillet comme sur les carabines de chasseur.
Ces années 1840/60 voient une incessante transformation de l'armement: percussion, rayures.
Les balles utilisées évoluent vite, ronde, ogivale, à jupe, à clou, expansives pour "prendre" les rayures.
Les rayures sont d'épaisseur variable sur les 1854 de la Garde (0,5 mm > 0,1 mm), et la balle y est adaptée.
En 1863 une nouvelle balle la rendra caduque!
Je continuerai avec la présentation de la baïonnette.
Cordialement,
CG