Dernière Guerre Mondiale no. 5 est en ligne

Chères lectrices, chers lecteurs,

C’est avec un grand plaisir que nous vous présentons le cinquième numéro du magazine en ligne Dernière Guerre Mondiale, gratuit et téléchargeable au format PDF ici :
http://derniereguerremondiale.net/indexDGM.php

Ce numéro comporte la particularité de compter 6 historiens professionnels au sommaire plus, bien sur, des amateurs passionnés dont des jeunes de 18 a 88 ans !

Sommaire :
Editorial - Par Daniel Laurent ................................................................3
Dossier : Opération Torch
Torch : enjeux stratégiques - Par Cedric Mas .............................................. 4
La Phalange africaine - Par Daniel Laurent .................................................... 10
Tunisie : Les prisonniers italiens des français - Par David Zambon........... 14
La participation d ela marine canadienne à Torch - Par Pierre Vennat... 18
Un regard d’enfant sur Torch - Par Leon Bel .................................................20
Lu putsch du 8 novembre 1942 à Alger - Par Lucien Gozlan....................... 24
Torch : mais où est de Gaulle ? - Par Daniel Laurent ................................... 27
Dans les coulisses de l’opération Torch - Par Colin Smith .......................... 29
Maurice Nave y était... - Par Thierry Decool ....................................................38
Invasion de la zone sud et sabordage de la flotte - Par Philippe Masse. 42
Le groupe de Résistance « Elie »................................................... 56
Par Germaine Stephan
Coup d’oeil sur un autre conflit .................................................... 60
Opération Daguet, 1990-1991 - Par Fabrice Thery
L’AMX10 RC Par Antoine Merlin et Jeremy Delawarde.................... 67
Jacket du 1st ordonnance battalion, par Gaetan Bray............................ 69
Rubrique Marine par Francis Liesse....................................................... 71
Livres / Interviews :
La France appelle votre secours, de Frédéric Smith ................................... 78
Opération Suicide, de Robert Lyman ............................................................. 81
El alamein, de Cédric Mas ................................................................................ 84
Annonce :
Les plantations Michelin au Viet-Nam, Eric Panthou et Tran Tu Binh .... 86

L’équipe :
Responsable rédaction : Daniel Laurent
Responsables qualité : Germaine Stéphan et Thierry Decool
Responsable publication : Alexandre Prétot

Bonne lecture !

Un excellent cru

hilarion a écrit:

Un excellent cru

Merci.
Bon, l'article sur le sabordage n'est pas terrible, mais les autres rattrapent.

Daniel Laurent a écrit:

hilarion a écrit:

Un excellent cru

Merci.
Bon, l'article sur le sabordage n'est pas terrible, mais les autres rattrapent.

Tu as raison mon ami mais c'est de la production locale : Pas du rechauffé ou du copier coller

Merci à l"équipe DGM, il y a plus qu"a savourer leur travail

Salut je suis incapable d ouvrire ou télécharcher ??

thegate ( Gaétan ) a écrit:

Salut je suis incapable d ouvrire ou télécharcher ??

Aucun problème chez moi. N°5 téléchargé. Il ne reste plus qu'à le lire.

A+

Bonjour,

thegate ( Gaétan ) a écrit:

Salut je suis incapable d ouvrire ou télécharcher ??

Essayes d'abord de mettre a jour ton Acrobat Reader et retente le téléchargement.
Si ça coince encore, fait moi un email.

Bonjour,

Plutôt avare en compliments, force est cependant d'avouer que ce n° 5 est remarquable et plus particulièrement le dossier "Torch". Pouvait-il en être autrement avec des auteurs comme Cédric Mas, spécialiste incontesté du théâtre méditerranéen, David Zambon qui n'a rien renié de ses origines latines et qui se penche sur le sort des captifs italiens en AFN pour ne citer qu'eux et sans oublier nombre d'historiens ayant prêté leur concours à ce dossier exhaustif.
Un reproche toutefois ! Daniel Laurent - qui signe l'article sur la Phalange africaine - a oublié de célébrer leur retour à Vichy. Faute impardonnable que de priver ses lecteurs du spectacle de l'accueil chaleureux qui leur fut réservé : défilés, prises d'armes, flonflons, tambours et trompettes et ...... remise solennelle de la Légion d'honneur par le général Bridoux.
Tout ça est rapporté en long et en large dans les journaux de l'époque. Ici par exemple dans le journal La Croix : http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k444889h/f1.zoom.langFR sous le titre CÉRÉMONIES À VICHY en l'honneur des combattants français en Tunisie.

Bien cordialement,
Francis.

Bonjour,
Francis, signales aussi ce qu'il y a a ce sujet sur un certain forum :
http://www.livresdeguerre.net/forum/contribution.php?index=52807

le magasine Deuxième Guerre Mondiale est maintenant référencée au service historique de la défense dans plusieurs de ces antennes.
Mes contacts ont relevé la qualité et la traçabilité des articles des photos et des sources que n'offrent pas toutes les publications sur la seconde guerre mondiale. L'une d"elle n'offrant plus ses qualités vient de perdre ce référencement.

Bonsoir,

Attardons-nous quelques instants sur l'article relatant dans le détail les tenants et aboutissants du sabordage de la flotte en rade de Toulon. L'article, signé Philippe Masse (Hilarion pour les intimes), est particulièrement riche en documents reproduits in extenso en bas de page alors que les historiens se contentent trop souvent d'une simple cote d'archives sans que le lecteur puisse vérifier l'interprétation qu'ils en donnent.

A propos des appels de Darlan "invitant" l'amiral de Laborde de rejoindre l'AFN avec la Flotte mouillée à Toulon, Hilarion écrit :

Citation :

Les appels que lance l’amiral [Darlan] resteront lettres mortes. A l’occasion de son dernier message, il se verra opposé le refus du commandant du Dumont d’Urville à Nouméa de rallier les FNFL.

Quel était ce refus ? Parions qu'Hilarion est un homme trop bien éduqué pour reproduire le mot de Cambronne. Expliquons-nous !
La scène se déroule à Nouméa où l'aviso Dumont-dUrville est au mouillage. Profitant de l'absence du commandant, Toussaint de Quièvrecourt, l'équipage et le second du bâtiment décident de se rallier à la France Libre. L'amiral Muselier (commandant des FNFL) envoie aussitôt un message nommant le second comme commandant de l'aviso et ordonnant de mettre Toussaint de Quièvrecourt hors d'état de nuire. Malheureusement, Quièvrecourt, informé de qui se trame, rentre à bord, reprend le contrôle de son équipage et répond à Muselier par le télégramme suivant ;

Citation :

Votre message n°...STOP De la part du commandant, du commandant en second, et de l'équipage du Dumont d'Urville, M.... ! (mot de Cambronne)!

Nous comprenons mieux le message de l'amiral de Laborde à Darlan :" Je vous fais la même réponse que le commandant Toussaint de Quièvrecourt à Muselier, le 20 septembre 1940."

Bien cordialement,
Francis.

Bonjour,

Merci Francis de tes precisions "polies"

hilarion a écrit:

le magasine Deuxième Guerre Mondiale est maintenant référencée au service historique de la défense dans plusieurs de ces antennes.
Mes contacts ont relevé la qualité et la traçabilité des articles des photos et des sources que n'offrent pas toutes les publications sur la seconde guerre mondiale. L'une d"elle n'offrant plus ses qualités vient de perdre ce référencement.

Super, Phil, merci.
Ah ! La traçabilité ! Cette remarque est une sorte d'hommage aux auteurs que nous accueillons et qui prennent la peine de citer leurs sources en détail via notes en pied de page et bibliographie en fin d'article. Signalons que ceux qui "oublient" de le faire sont immédiatement pourchassés par l’équipe de rédaction...
Un clin d'oeil a Alexandre Pretot au passage qui, lorsqu'il reçoit une photo ou une illustration peu ou pas référencée la renvoie aussitôt avec, en commentaire, une copie du télégramme de Quièvrecourt.

Je remercie Francis de cette précision concernant la fameuse affaire de Nouméa. Je pense que notre rédacteur en chef voudra bien mettre un addendum dans le prochain Deuxième Guerre Mondiale.

De toute manière nous aurons bientôt l'occasion d'entendre parler de cette affaire de Nouméa dans l'un de mes prochains articles dédié à une formation navale libre.

Et pour parodier une publicité française Deuxieème Guerre Mondiale une petite revue qui monte qui monte..... Les gros n'ont qu'à bien se tenir (Sourire)

Bonjour,

hilarion a écrit:

Je remercie Francis de cette précision concernant la fameuse affaire de Nouméa. Je pense que notre rédacteur en chef voudra bien mettre un addendum dans le prochain Deuxième Guerre Mondiale.

Je préférerais inaugurer une rubrique courrier des lecteurs.
Francis, merci de m'envoyer un texte par email a ce sujet. En plus, ça nous donneras un prétexte pour citer le lien vers le forum LdG.

Citation :

Et pour parodier une publicité française Deuxieème Guerre Mondiale une petite revue qui monte qui monte..... Les gros n'ont qu'à bien se tenir.

Nous venons de dépasser les 4000 téléchargements.
J'ai demandé a ceux de l’équipe de rédaction qui s'y connaissent en informatique de bidouiller les compteurs pour nous faire passer a 400 000, mais je n'ai reçu en retour que des copies en plusieurs exemplaires du désormais célèbre télégramme de Quièvrecourt.

Daniel Laurent a écrit:

Nous venons de dépasser les 4000 téléchargements.
J'ai demandé a ceux de l’équipe de rédaction qui s'y connaissent en informatique de bidouiller les compteurs pour nous faire passer a 400 000, mais je n'ai reçu en retour que des copies en plusieurs exemplaires du désormais célèbre télégramme de Quièvrecourt.

Bien reçu la livraison du vélo d'appartement, made in Kingdom of Thailand ! Manque toutefois le logiciel enregistrant le nombre de coups de pédale alimentant le compteur de téléchargement.

Ben c'est la :
http://derniereguerremondiale.net/indexDGM.php

Daniel Laurent a écrit:

Bonjour,

hilarion a écrit:

Je remercie Francis de cette précision concernant la fameuse affaire de Nouméa. Je pense que notre rédacteur en chef voudra bien mettre un addendum dans le prochain Deuxième Guerre Mondiale.

Je préférerais inaugurer une rubrique courrier des lecteurs.
Francis, merci de m'envoyer un texte par email a ce sujet. En plus, ça nous donneras un prétexte pour citer le lien vers le forum LdG.

Citation :

Et pour parodier une publicité française Deuxieème Guerre Mondiale une petite revue qui monte qui monte..... Les gros n'ont qu'à bien se tenir.

Nous venons de dépasser les 4000 téléchargements.
J'ai demandé a ceux de l’équipe de rédaction qui s'y connaissent en informatique de bidouiller les compteurs pour nous faire passer a 400 000, mais je n'ai reçu en retour que des copies en plusieurs exemplaires du désormais célèbre télégramme de Quièvrecourt.

Eh bien voila un magazine qui sait être à l'écoute de ses lecteurs

Tu devrais faire de l'oeil à Henri Rogister pour avoir un article du spécialiste en chef reconnu de la bataille des Ardennes...

Bonsoir,

Petite question à Hilarion !

Il y a bien longtemps, j'ai lu qu'initialement, le déclenchement de l'opération "Lila" - c'est-à-dire la capture de la Flotte mouillée en rade de Toulon - était fixée au 26 novembre 1942. Compte-tenu des difficultés de l'opération, un contingent de 5.000 commandos-marins de la Kriegsmarine, prélevé sur la garnison de Lorient, accompagnerait les troupes terrestres. Leur rôle est essentiel. Ils ont pour tâche d'investir les bâtiments français et de s'opposer aux mesures de sabordage. Problème ! Le 26 novembre, les marins ne sont pas à pied d'oeuvre. Le général Hausser décide d'annuler l'opération et essaie d'obtenir un sursis de 48 heures pour permettre leur arrivée. Après de laborieuses négociations, Hitler furieux lui accorde un dernier délai de 24 heures. Le 27 novembre à l'aube, alors que les marins de Lorient ne sont toujours pas arrivés, l'opération démarre. La tâche de s'emparer des bâtiments sera confiée à des troupes terrestres, totalement ignorantes des choses de la mer et n'ayant aucune idée de la configuration d'un navire de guerre. L'opération est un échec ! Les équipages français ont eu le temps de saborder leurs navires.
Un échec ? Il semblerait que la garnison de Lorient n'ait jamais reçu l'ordre de rejoindre Toulon ! On pourrait donc conclure que l'objectif d'Hitler n'était pas de s'emparer de la Flotte - dont il ne savait que faire - mais tout simplement de la neutraliser pour éviter soit qu'elle ne tombe aux mains des Alliés, soit qu'elle ne prenne le large et rallie l'Afrique du Nord. Et pour ne pas trop brusquer ses "amis" vichystes, de Laborde en particulier, par une attaque brutale et meurtrière de la base de Toulon, Hitler aurait eu la bonne "obligeance" de confier la destruction des navires aux Français eux-mêmes. Bref, une hypothèse toute delplaïque d'une ruse nazie !

Quant aux commandos-marins de Lorient, deux versions circulent : la première indique qu'Hitler n'aurait jamais donné ordre à la garnison de Lorient de rejoindre Toulon ; la seconde indique que les marins auraient été retardés par des sabotages des voies ferrées et l'obligation d'emprunter des itinéraires compliqués.

Bien cordialement,
Francis.

Francis
Ton intervention très pertinente pose plusieurs réflexions la première Le sabordage de la flotte est-il un échec de l'armée Allemande ou une victoire de la marine Française. Tu évoques les fameux commandos marine de Lorient chargés d'investir les bâtiments pour s'en emparer
L'une des questions est de savoir ce qu'Hitler aurait fait des bâtiments ainsi pris par ces derniers.
Plusieurs théories courent sur cette affaire des 5000 marins auquel il convient de rajouter le transport de munitions de marine . L'une des meilleurs analyses sur ce point est, à mon sens, celle de jean Jacques Antier dans son livre sur le sabordage de la flotte.
Le 25 novembre la réunion organisée par le général Hausser à Aix en Provence, met en exergue l’obéissance des militaires francais aux ordres de leur pouvoir politique, et les waffen SS considèrent l’affaire comme une promenade de santé. L’Amiral Wever présent à cette réunion ne partage pas cet avis. Il est à noter que tout l’état major de la Kriegsmarine ne partage pas cette vision optimiste de la SS, l’amiral Raeder et Wever ont pris le pari sur sabordage de la flotte française Par ailleurs , Wever déteste Hausser et les SS. Pour revenir aux 5000 marins chargés d’investir les bâtiments pour en empêcher les français de les saborder l’histoire est plus complexe car ils ne viennent pas de Lorient uniquement, mais de Brest, Lorient, Bordeaux et Kiel. Le recrutement des hommes est complexe car l’Allemagne a besoin de toutes ses forces vives. Selon Jean Jacques Antier seul, 3200 marins et officiers mariniers, quatre-ving-cinq officiers font partis de ses forces d’intervention. On ajoute à ce chiffre 1500 marins chargés de réarmer les batteries cotières des côtes du midi.
Objectivement, seuls 900 marins habillés en feldgrau, provenant de l’opération Senta, sont en route, par voie de chemin de fer, personne ne sait où ils sont l’une des hypothèses est le sabotage des vies ferrées.
L’amiral Wever déstabilise Hausser par le fait qu’en l’absence des marins le sabordage de la flotte française est acquis et qu’il faut différer l’opération. L’analyse du général est la suivante, les troupes au sol et l’aviation sont opérationnelles, il décide de reculer l’opération de 24 heures afin de permettre l’éventuel ralliement des marins allemands attendus.
Pour l’opération seulement 210 marins seront arrivés et ces derniers ne sont pas commandos mais proviennent des dragueurs de mines Brestois. Le kapitain leutnant Albrecht informe l’amiral de l’épopée qu’il vient de vivre. A Marseille un train de 200 marins en provenance de Lorient est arrivé. Le chef de détachement le Kapitan zur See Gumbrich arrive de Berlin est en route en direction d’Aix.
J’evoquais tout à l’heure le report par Hausser de l’opération qui est refusé par l’OKW et Hitler, seul un report au plus tard le 27 novembre.
Or, l’une des peurs d’ Hitler est que la flotte appareille et rejoigne les alliés, et motive malgré tout l’intervention.
Quant à savoir ce qu’Hitler aurait fait de la flotte, j’aborderais plutôt selon d’où il ne voulait pas la voir. La question du renseignement est primordiale car ce qui prévaut est la peur du ralliement de cette dernière en Afrique du nord. Ceci dit se pose la question de l’allié italien qui est, lui , interessé par la flotte française
L’OKW n’écoute pas les divergences de point de vue des marins comme l’amiral Raeder et conseille Hitler de passer à l’assaut en se basant sur les rapports de l’amiral Canaris considérant comme possible une collusion entre Petain et Darlan . En ont-ils mesuré les conséquences c’est une bonne question qui divise encore. L’une des hypothèses qui me font penser à une manœuvre d’Hitler est que le chef du groupement marine le kapitan zur see Gumrich n’a reçu ses ordres que le 24 novembre 1942… Comment pouvait-on faire pour enrôler 5000 marins dans des délais si cours ? L’aspect de cet intervention prend alors une autre dimension… Mais ce ne sont que des hypothèses.
La question divise encore l’état major de la marine sur ce sujet.
Bien cordialement

Merci, Hilarion, pour toutes ces explications.

Je retiens - entre-autres - que l’amiral Raeder et Wever ont pris le pari sur le sabordage de la flotte française. Ne serait-ce pas l'objectif, à moindre frais, recherché par Hitler ?

Je m'étonne, par exemple, qu'aucune sanctions ou représailles n'aient été prises contre les marins. Ils seront démobilisés et rendus à leur foyer. Les amiraux, placés en résidence surveillée dans les hôtels les plus prestigieux de la région, pourront quitter les établissements dès le 29 novembre. L'amiral de Laborde devra attendre jusqu'au 5 décembre. L'amiral Marquis, préfet maritime qui commandait la base de Toulon, récupère ses bureaux; l'amiral Dornon retrouve ses fonctions d'attaché naval français auprès de la Kriegmarine....

Bien cordialement,
Francis.

francis.d a écrit:

Merci, Hilarion, pour toutes ces explications.
Je m'étonne, par exemple, qu'aucune sanctions ou représailles n'aient été prises contre les marins. Ils seront démobilisés et rendus à leur foyer. Les amiraux, placés en résidence surveillée dans les hôtels les plus prestigieux de la région, pourront quitter les établissements dès le 29 novembre. L'amiral de Laborde devra attendre jusqu'au 5 décembre. L'amiral Marquis, préfet maritime qui commandait la base de Toulon, récupère ses bureaux; l'amiral Dornon retrouve ses fonctions d'attaché naval français auprès de la Kriegmarine....

Effectivement ta remarque mériterait d'être expliqué....Dans mon esprit et vue les façon de faire des nazis, j'imaginais même l'enfermement des marins, ou même des représailles, genre des fusillés!

Bonjour,

mon grand-père était à Toulon à l'époque, plus exactement à l'école des mécaniciens (il me semble) de Saint-Mandrier. D'après ses souvenirs, on leur a dit juste, presque du jour au lendemain, de rentrer chez eux. Pas de sanction ou de punition.

André a écrit:

Bonjour,

mon grand-père était à Toulon à l'époque, plus exactement à l'école des mécaniciens (il me semble) de Saint-Mandrier. D'après ses souvenirs, on leur a dit juste, presque du jour au lendemain, de rentrer chez eux. Pas de sanction ou de punition.

Merci André pour ce témoignage très "terrain" Je trouve quand même surprenant la clémence Allemande Mais on ne va pas s'en plaindre...

Gustite a écrit:

francis.d a écrit:

Merci, Hilarion, pour toutes ces explications.
Je m'étonne, par exemple, qu'aucune sanctions ou représailles n'aient été prises contre les marins. Ils seront démobilisés et rendus à leur foyer. Les amiraux, placés en résidence surveillée dans les hôtels les plus prestigieux de la région, pourront quitter les établissements dès le 29 novembre. L'amiral de Laborde devra attendre jusqu'au 5 décembre. L'amiral Marquis, préfet maritime qui commandait la base de Toulon, récupère ses bureaux; l'amiral Dornon retrouve ses fonctions d'attaché naval français auprès de la Kriegmarine....

Effectivement ta remarque mériterait d'être expliqué....Dans mon esprit et vue les façon de faire des nazis, j'imaginais même l'enfermement des marins, ou même des représailles, genre des fusillés!

D'un point de vue politique Vichy ne peut désavouer les amiraux ces derniers n'ont fait qu'exécuter quelque part la directive de l'amiral Darlan en 1940. Pour liquider les affaires courantes on va maintenir une forme d'administration. ce sont les procès de la libération qui vont les sanctionner.

Pourquoi voulez vous qu'on aie fusillé les marins, imaginez le nombre de pelotons d'exécution qu'il aurait fallu mettre en place. L'opération Lila a un objectif particulier, prendre la flotte française et la rendre inopérante. Pas d'en tuer les équipages. N'oubliez pas non plus que la Wehrmarcht va va assurer l'essentiel de l'attaque ( 7ème et 10ème panzer) et 1200 SS....

Pour l'internement des marins nous ne sommes plus dans les conditions de la débacle de 1940.... De plus personne ne peut les snctionner ils n'ont fait qu'exécuter les ordres de leurs chefs....

Pour répondre à Francis D. Aux termes de mes lectures, je pense que la Kriegsmarine avait des vues sur la flotte Française et s'ouvrir une porte sur la mer méditérannée. La marine Allemande est engluée dans la Baltique..... Prendre la flotte française ouvre une possibilité de transférer certains équipages du Nord vers cette nouvelle flotte et porter le combat dans le sud sans passer par le verrou Gibraltar et attaquer les convois Anglais . Or la décision d'Hitler et de l'OKW de passer immédiatement à l'attaque sans attendre les "5000 marins" va en decider autrement.