Tracts alliés

Oui et encore aujourd'hui cela entretien l'hypocrisie des opposants aux Usa pour dire qu'ils ont tués beaucoup de Français, et même plus que les Allemands!

Gustite a écrit:

Oui et encore aujourd'hui cela entretien l'hypocrisie des opposants aux Usa pour dire qu'ils ont tué beaucoup de Français, et même plus que les Allemands!

Mais c'était un réel problème et le nombre ''admissible'' de victimes que l'on appellerait aujourd'hui collatérales était estimé, négocié, discuté, revu à la baisse etc.
Les Alliés, en plus de l'aspect purement humain, savait très bien qu'un trop grand nombre de victimes pouvait les mettre dans une situation très délicate en leur opposant la population française.

c' est un des soucis des " guerres propres " modernes tant désirées , mais toujours contournées ,voir ignorées , les américains sont reconnus pour faire table rase avec des bombardements massifs , au mépris de civils , pour que leur troupe soit au maximum sécurisé sur le terrain ensuite , mais quand on voit comment des villes comme St Lo , Caen , Rouen , etc ...... , ont été rasés , alors que cela en était très loin d' être utile ... , ils ont peut être éviter des pertes dans leur rangs , mais combien de civils ont péris , comme on dit , le jeux en valait il la chandelle , je reste toujours septique sur ce fait .

Ces tarcts sont des originaux GS ??
ils sont remarquables en tous les cas .

reddiamond fifty 49 a écrit:

c'  est   un  des  soucis   des  "  guerres  propres  "  modernes    tant   désirées ,   mais  toujours    contournées  ,voir  ignorées  ,    les  américains  sont   reconnus  pour  faire  table  rase  avec  des  bombardements  massifs  ,  au  mépris  de  civils ,  pour  que  leur  troupe soit   au  maximum  sécurisé  sur  le  terrain  ensuite  ,  mais  quand  on  voit  comment  des  villes  comme  St  Lo  ,  Caen ,  Rouen  ,  etc ...... ,  ont  été  rasés ,  alors  que   cela  en  était  très  loin  d'  être  utile   ... ,  ils  ont  peut  être  éviter  des  pertes  dans  leur  rangs ,  mais  combien  de  civils  ont  péris    ,  comme  on  dit ,  le  jeux  en  valait  il la  chandelle   ,  je  reste  toujours  septique sur  ce  fait   .

Ces  tarcts  sont  des  originaux  GS   ??
ils  sont  remarquables   en  tous  les  cas  .

-Oui les tracs sont originaux.
-Concernant ''la table rase" des Américains, c'est vrai qu'ils ont toujours tapé très fort pour économiser leurs boys mais si les autres pays ne l'ont pas fait et ne le font pas, c'est plus par manque de moyens que par humanité.
-On estime à 67 000 le nombre de Français victimes directes des bombardements alliés.
-Nos historiens du forum confirmeront ou infirmeront ce chiffre mais je crois que les pontes de la RAF et de l'USAF avaient comme consigne de ne pas approcher les 10 000 morts, chiffre juger inacceptable. J'ai ce chiffre quelque part, dans un bouquin mais lequel (Opération Garbo peut-être...)

Au fait, ces tracts sont les mêmes, l'un présenté recto, l'autre verso.

Bonjour,

Il est facile de critiquer les Américains mais c’est oublier que c’était la guerre (On ne fait pas de guerre sans casser des œufs) et, de plus, que les Britanniques, dont le célèbre Bomber Harris, étaient aussi dans l’affaire. Et considérons que les Allemands disposaient systématiquement les zones militaires au milieu des zones urbaines, espérant faire hésiter les bombardiers et utilisant les résultats négatifs à des fins de propagande avec bien sur le soutien de la propagande du régime de Vichy.

Un petit exemple : La gare de triage ou travaillait mon grand-père cheminot. Systématiquement les convois militaires stationnaient a coté des bâtiments de la gare donc de la ville alors qu’il aurait été possible de les parquer beaucoup plus loin sans augmenter les risques…

Quelques détails :

Citation :

De la défaite aux lendemains du débarquement en Normandie, la France est sous les bombes. Aux raids de la Lutfwaffe, en juin 1940, succèdent les bombardements massifs des Alliés. Cherchant à détruire le potentiel industriel français passé au service du Reich dans le cadre de la collaboration économique, de grandes agglomérations reçoivent des tapis de bombes anglo-américains. Dans la « semaine sanglante », du 26 au 31 mai 1944, des villes entières sont rayées de la carte (Caen, Brest, Le Havre).

Les villes de la côte atlantique payent le plus lourd tribut des bombardements des Alliés. Dès 1941, l’aviation anglaise bombarde les principaux ports bretons. Le 14 avril 1941, Brest est touché. Il ne s’agit là pourtant que de prémices. L’entrée en guerre des États-Unis et le développement continu de la production de guerre permettent l’accroissement des vagues de bombardement sur l’Hexagone.

Les bases militaires allemandes sur la côte atlantique française sont l’une des principales cibles des largages des bombardiers anglo-américains. Brest, Le Havre, Lorient, Saint-Nazaire mais aussi Nantes, Rennes, Rouen sont attaquées. La population doit être évacuée. La technique de bombardement en haute altitude des Américains provoque une large dispersion des projectiles explosifs autour de l’objectif, ce qui a pour conséquence de toucher la population civile. Rouen qui subit une attaque le 5 septembre 1942 compte 140 morts et 417 blessés.
Le deuxième objectif des forteresses volantes américaines et anglaises est de détruire le complexe industriel français qui, dans le cadre de la collaboration économique, travaille à plein régime pour l’économie de guerre allemande. En mars 1943, l’usine Renault de Boulogne-Billancourt (Paris) est touchée et l’on dénombre 620 morts et 1 500 blessés, le même mois c’est autour de Rennes (472 morts) Rouen et Sotteville (200 morts). Les usines du Creusot et Sochaux (15 juillet : 94 morts) mais aussi Nantes (16 septembre : 712 morts). La banlieue parisienne n’est pas épargnée : Colombes et Nanterre (9 septembre : 94 morts), Ivry, Bois-Colombes, Courbevoie et Asnières (15 septembre et 31 décembre : 563 morts).

Les préparatifs du débarquement de Normandie intensifient les bombardements au cours de l’année 1944. Les objectifs de ces attaques aériennes massives visent à la destruction des ponts et des voies ferroviaires, le plus souvent proches des agglomérations qui en subissent de plein fouet les conséquences.
Pour le seul mois d’avril, on compte 2367 victimes dont 850 pour la seule ville de Rouen. De nombreuses villes, surtout s’il s’agit de ports, sont littéralement détruites comme Caen, Saint-Lô, Vire, Saint-Malo, Brest, Le Havre, Lorient, Saint-Nazaire tandis que d’autres, comme Nantes, Rennes ou Rouen, sont sévèrement touchées. Quelques semaines avant le débarquement en Provence, c’est au tour de la cité phocéenne de subir un terrible raid meurtrier qui fait 1 900 victimes.

Ce chiffre considérable peut s’expliquer par le fait que les Marseillais sont peu préparés au bombardement et n’ont que peu d’abris anti-aériens. Avec 7 444 raids aériens, l’année 1944 est la plus meurtrière avec 36 000 morts et 48 000 blessés sur tout l’Hexagone. Les bombardements ne s’arrêtent d’ailleurs pas après le débarquement. En septembre, Le Havre est à nouveau meurtri avec plus de 4 000 morts et Strasbourg 2000. Ce sont des millions de personnes qui, saines et sauves, se retrouvent sans abri.
La propagande vichyste et allemande tente d’exploiter la situation pour retourner l’opinion en sa faveur, mais sans véritable succès. À la Libération, la France est dans le chaos. Ses infrastructures détruites et de nombreuses villes rasées, les bombardements alliés laissent de profonds traumatismes. Fin 1944, le bilan total est estimé à 67 078 morts et 75 660 blessés.

Par Max Lagarrigue
http://www.arkheia-revue.org/Les-bombardements-allies-comment.html

Merci Daniel.
Personne a critiqué les Ricains mais force est de constaté que les dégâts collatéraux furent conséquents  et les Alliés savaient bien qu’ils étaient à la limite de ce qui pouvait être admis par le peuple français  qu’ils ne pouvaient pas s’aliéner en vue du débarquement.
A Metz pour citer un exemple que je connais bien puisque j’ai vécu dans le quartier en question et que ma belle-mère y a habité pendant la guerre, le Sablon, un quartier à coté de la gare de triage, fut en grande partie rasé par les bombardements US à haute altitude et le ressentiment dans la population était bien réel.
Certes les Allemands étaient détestés mais les bombardements US  ont laissé des traces et des cicatrices  dans les âmes, je peux te l’assurer.
Une fois encore, je regrette de ne plus me souvenir dans quel bouquin on parle de ces réunions auxquelles participaient la RAF et l’USAF pour déterminer le nombre de victimes admissibles.
Je suis presque certain que c’est Churchill qui avait dit qu’il n’accepterait jamais que cela dépasse 10 000.
Cela dit, dans la technique du bouclier humain, les Allemands ont excellé et il est évident qu'il devenait dans ces conditions impossible de bombarder sans faire de victimes civiles, d'où ces tracts.

Bonjour à tous


Manquant de temps et de documentation sous la main, je verse au débat une page de la correspondance Churchill-Roosevelt (t. 3 p. 127).

Roosevelt à Churchill, 10 mai 44 :

Citation :

En réponse à vos 669 et 670, je partage votre peine concernant les pertes en vies humaines de la, population française résultant de notre préparation aérienne d'Obverlord.
(...)
Si regrettables que soient ces pertes, je me vois trop loin de l'action pour imposer aux responsables militaires sur place la moindre restriction qui, de leur point de vue, pourrait nuire au succès d'Overlord ou augmenter les pertes de nos forces d'invasion.

Un lien intéressant sur le sujet :

http://blogs.reading.ac.uk/france-under-allied-air-attack/?page_id=396