Bonjour,
le fait n'est pas nouveau et chaque année apporte de nouveaux faits de brimades, exemples:
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]Et chaque année il y en a de nouveaux.
Voilà comment ça se passait avant.
Sous l'Empire le nouveau était accueilli par ces cris aux fenêtres "au conscrit, au conscrit!".
On les suspendait au plafond dans un sac à distribution, on leur volait leur fourchette pour les empêcher de manger, on leur cachait leur bonnet de police au moment de l'exercice etc...
A Fontainebleau un conscrit qui portait le n° 2000 fut carrément jeté par la fenêtre.
Le n° 3000 dut être accompagné pendant plusieurs jours pour lui éviter le même sort.
On se battait pour montrer son courage.
Un jour Napoléon demanda au général commandant l'école s'il y avait des duels.
Le général Bellavène répondit "je voudrais bien voir qu'on se battît à l'école!".
L'empereur lui dit "de mon temps on se battait à Brienne".
Ce fut alors un encouragement tacite pour les élèves qui se battirent de plus belle avec leurs baguettes de fusils aiguisées pour suppléer les armes qu'on leur enlevait!
Les élèves inventèrent des sociétés secrètes: les Gastons, les Normands, les Fléchois etc...
Ceux qui étaient admis dans aucune d'elles furent nommés les Busons.
Ils n'avaient alors aucun moyen de laver leur honneur car on ne se battait jamais avec les Busons!
Mais la nuit venue ils recevaient parfois une raclée..
Pour éviter les duels, le général Bellavène fit épointer les baïonnettes et supprimer les fleurets.
Peine perdue car les élèves se battirent alors avec leur compas fixé au bout d'un manche à balai
En 1812 quatre élèves furent tués et l'un d'eux mourut après plusieurs coups de compas.
En 1837 quatorze élèves furent renvoyés pour faits de brimades, mais furent réintégrés l'année suivante par les ducs d'Orléans et de Nemours.
En septembre 1882, des élèves qui assistaient à une messe à la mémoire du comte de Chambord furent renvoyés comme simples soldats, mais réintégrés peu après.
En 1886 des élèves furent également renvoyés comme simple soldats pour avoir transformé nuitamment le drapeau tricolore en drapeau blanc au sommet du toit.
On ne plaisantait pas avec la République en ce temps!
cf Histoire de Saint Cyr, P. Chazel 1886.
Cordialement,
CG