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 Le Service Féminin de l'Armée Canadienne 1941-1946

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Gustite
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Gustite


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Le Service Féminin de l'Armée Canadienne 1941-1946 Empty
MessageSujet: Le Service Féminin de l'Armée Canadienne 1941-1946   Le Service Féminin de l'Armée Canadienne 1941-1946 Icon_minitimeJeu 15 Mar 2012 - 14:03

Le Service Féminin de l'Armée Canadienne 1941-1946 ou Canadian Women's Army Corps (CWAC)
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La participation des femmes dans les forces armées a été profondément influencée par trois groupes distincts:

*Canadian Women's Army Corps (CWAC) (effectifs environs de 21 624)

*Women's Royal Canadian Naval Service (WRCNS) (effectifs environs de 6 600)

*Women division of the RCAF (effectifs environs de 16 200)

La création du Service féminin de l'Armée canadienne au cours de la Deuxième Guerre mondiale est un jalon dans l'histoire de la participation des femmes à la vie militaire canadienne.
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Les précédents étaient rares. Avant 1939, des Canadiennes avaient servi comme infirmières lors de la Rébellion du Nord-Ouest (1885), de la guerre des Boers (1899-1902) et de la Première Guerre mondiale (1914-1918).

Vingt ans plus tard, quand la tension internationale monta, un groupe de femmes de Victoria forma une organisation qui en vint à être connue sous le nom de British Columbia Women's Service Corps. Inspiré et organisé par Joan B. Kennedy, ce mouvement de volontaires assura l'entraînement dans des rôles auxiliaires tels que les premiers soins, la mécanique des moteurs et les fonctions de bureau militaires. Pourtant les femmes continuaient de briller par leur absence dans l'armée canadienne.

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Deux facteurs motivent la formation, en 1941, du Service féminin de l’Armée canadienne. D’une part, il est évident que l’Armée manquera de main d’œuvre dans un avenir plus ou moins rapproché. D’autre part, Ottawa finit par céder aux pressions des Canadiennes qui désirent instamment servir dans les forces armées.
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En septembre 1939, le Canada est entré en guerre. En quelques mois, des dizaines de services féminins non officiels, formés de milliers de membres, se sont organisés dans tout le pays. Ces femmes ardemment patriotes se sont jointes à des groupes tels que le Women's Volunteer Reserve Corps, au Québec, en Ontario et dans les Maritimes, ou le Canadian Auxiliary Territorial Service, en Ontario et dans les provinces de l'Ouest. Dans leurs temps de loisirs et à leurs propres frais, ces volontaires ont suivi des cours paramilitaires, notamment sur les signaux en morse et la lecture de cartes. Le groupe de Joan Kennedy en Colombie-Britannique a appris les «manoeuvres d'infanterie régle-mentaires» dans des manèges de la milice, tandis qu'à Montréal des membres du Black Watch (Royal Highland Regiment) of Canada formaient les membres du Women's Volunteer Reserve Corps dans le maniement des armes et le conditionnement physique.

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Mais quand l’Air Ministry britannique propose d’envoyer des WAAF (Women’s Auxiliary Air Forces) aux écoles de la Royal Air Force situées au Canada, la réaction ne se fait pas attendre : l’Armée met immédiatement sur pied son propre Service féminin. Elle sera rapidement suivie par l’Aviation et la Marine. Le Service féminin ou CWAC (Canadian Women’s Army Corps) est officiellement constitué le 30 juillet 1941 et le recrutement commence en septembre. Toutefois, ce n’est que le 13 mars 1942 que le Service féminin est officiellement intégré à l’Armée et relève de la loi militaire. À partir de cette date, ses officiers ont droit aux mêmes grades et aux mêmes insignes que les officiers masculins de l’Armée.

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Le Service put ainsi adopter les grades et les insignes de l'armée. Les membres du CWAC portaient un insigne de calot à trois feuilles d'érable unies. Sur leurs insignes de col on voyait la tête casquée d'Athéna, la déesse de la guerre. La création du CWAC s'inscrivait dans un mouvement plus général au sein des forces armées canadiennes. L'armée avait été précédée par l'Aviation royale du Canada (ARC) dans la création d'un service féminin distinct mais tout à fait intégré, qu'on appela plus tard Division féminine de l' ARC. La Marine canadienne suivit à l'été 1942 avec le Service féminin de la Marine royale du Canada.

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Les exigences de recrutement sont strictes : la recrue doit être sujet britannique (comme l’étaient les citoyens canadiens à l’époque), âgée de 18 à 45 ans et célibataire sans dépendant, elle doit avoir effectué une 8e année, peser au moins 105 livres (47,6 kg), mesurer au moins 5 pieds (1,5 m) et être en excellente santé. Une fois acceptée, elle suit le programme d’entraînement de base conçu pour développer la forme physique et la discipline. Il est offert aux nouvelles recrues dans les camps de Kitchener (Ontario) et de Vermilion (Alberta), alors que l’entraînement des officiers se donne à Sainte-Anne-de-Bellevue (Québec). Adéquatement préparées et répondant à un besoin réel, les membres du Service féminin s’intègrent rapidement et sans grande difficulté au milieu militaire.

Au début, 30 métiers militaires furent offerts aux femmes, mais ce chiffre passa plus tard à 55.

De multiples responsabilités attendent les CWAC. On leur confie, bien sûr, les tâches traditionnellement féminines : la lessive, l’entretien ménager, la cuisine, la couture. Celles qui manifestent du talent pour la scène participent aux spectacles pour les troupes, comme le Canadian Army Show. On les emploie également à des tâches cléricales et bon nombre de CWAC sont appelées à servir aux quartiers généraux de la Défense à Ottawa. Elles occupent aussi des postes dans la santé et les communications : elles sont assistantes médicales, assistantes dentaires, standardistes, opérateurs radar, préposées au cryptage et au décryptage. Et d’autres enfin se retrouvent dans des postes traditionnellement réservés aux hommes comme conducteurs de voitures, de camions, d’ambulances, comme mécaniciennes, soudeurs ou opérateurs radar.

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La majorité des membres du Service féminin servent au Canada. Par contre, en 1943, trois compagnies de CWAC sont affectées au Quartier général de l’Armée canadienne de Londres et une autre au quartier général des unités de renfort stationnées à Aldershot (Angleterre). À compter de 1944, plusieurs membres du Service féminin travaillent aux quartiers généraux des forces alliées à Rome, puis à Alost (Belgique) et à Bruxelles.

Beaucoup de femmes du CWAC trouvaient la vie militaire tout à fait agréable. Un sondage réalisé au début de 1943 révélait que la majorité des femmes aimaient la camaraderie des casernes; il leur plaisait également de voyager et de rencontrer des gens de toutes les régions du Canada. Elles devenaient plus sûres d'elles et croyaient que la vie militaire avait un effet positif sur leur santé et leurs moeurs. Elles étaient fières d'appartenir au CWAC et de porter son uniforme. En outre, beaucoup croyaient que la formation dans les métiers qu'elles recevaient leur serait utile dans leurs carrières après la guerre. Pourtant il y avait des problèmes. Certaines femmes déploraient qu'en dépit du fait qu'elles remplaçaient des hommes et faisaient souvent le même travail que des hommes, elles ne recevaient pas un salaire égal ni les mêmes indemnités pour charge de famille. Au début du Service, les femmes du CWAC n'avaient droit qu'aux deux tiers de la solde des soldats pour un travail semblable (environ 90 cents par jour contre 1,30 $). En 1943, ce rapport est passé à 80 p. cent.

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L'apparition d'un groupe important de femmes soldats compétentes et sûres d'elles créait une certaine tension sociale. Nombreux étaient ceux qui croyaient que la place de la femme n'était pas dans un uniforme, mais au foyer. Au début de 1943, l'armée connut une baisse substantielle de l'enrôlement des femmes. Afin d'en découvrir la cause, Ottawa fit appel à une agence de sondages pour effectuer un sondage d'opinion national.Le sondage a révélé en outre que beaucoup de Canadiens et de Canadiennes avaient une piètre opinion des femmes qui entraient dans les forces armées, croyant généralement que seules des «femmes de moeurs légères» n'ayant guère de sens moral étaient portées à le faire. L'hostilité des civils pouvait être insultante et saper le moral de ces femmes.L'armée a déployé beaucoup d'énergie pour attirer l'attention du public sur la contribution précieuse du Service féminin de l'Armée canadienne à l'effort de guerre. Les femmes avaient démontré leur valeur et la plupart des sceptiques de l'armée, au moins, ont été réduits au silence.

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À la fin des hostilités, le Service féminin compte 636 officiers et 13 326 membres de tous rangs, ce qui représente 2,8% de l’effectif global de l’Armée. Au total, 21 624 femmes ont servi dans l’Armée pendant les six années de guerre. Elles ont contribué de façon significative à l’effort de guerre et elles ont préparé la voie à l’intégration ultérieure des femmes dans les forces armées canadiennes.

En tout, environ 3000 ont servi le Canada outre-mer. Aucun membre du CWAC n'a été tué par l'ennemi, mais quatre ont été blessés lors de l'attaque d'un missile allemand V-2 à Anvers en 1945.

En dépit du désir de nombreuses femmes de demeurer dans l'armée, les autorités ont jugé qu'on n'avait plus besoin des services des femmes en temps de paix et ont dissous le Service féminin de l'Armée canadienne le 30 septembre 1946.

Sans le CWAC, le problème canadien de la pénurie d'effectifs aurait été beaucoup plus difficile à résoudre.» Il aurait pu mentionner qu'outre qu'elles libéraient des hommes pour le combat, les femmes du CWAC ont été des soldats efficaces et compétents à tous égards. Leur exemple a permis plus tard l'intégration des femmes dans les forces armées canadiennes d'après-guerre.


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Auteur Eric

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Salutations amicales
Didier
«Il n'y a que deux puissances au monde, le sabre et l'esprit: à la longue, le sabre est toujours vaincu par l'esprit.»NAPOLEON
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