22 juin 1940 : La France signe l'armistice

Le général Charles Huntziger, le chef de la délégation française, signe l'armistice dans la forêt de Compiègne, à Rethondes, dans le même wagon où avait été signé l'armistice allemand le 11 novembre 1918. C'est Joseph Goebbels qui a choisit l'endroit, pour effacer l'"humiliation". Cet armistice met un terme à la participation de la France au conflit et fait du nord du pays une zone sous occupation allemande.

On ne refera pas l'Histoire mais Churchill avait demandé que les Français tiennent quelques semaines, le temps de fabriquer les armes perdues.

C'est n'est bien sûr qu'une option de politique-fiction, il y en a bien d'autres comme le départ du gouvernement en AFN ou dans tout autre endroit sûr de l'empire...

Bonjour,
Plusieurs articles de Dernière Guerre Mondiale no. 3 (1er juillet) sont consacres a l'armistice y compris a ce qui aurait pu se passer sans armistice.

Gustite dans un débat annexe a écrit:

On se demande ce qu'il pouvait penser après une telle victoire! La jubilation sans doute....

Gustite a écrit:

Le général Charles Huntziger, le chef de la délégation française, signe l'armistice dans la forêt de Compiègne, à Rethondes, dans le même wagon où avait été signé l'armistice allemand le 11 novembre 1918. C'est Joseph Goebbels qui a choisit l'endroit, pour effacer l'"humiliation". Cet armistice met un terme à la participation de la France au conflit et fait du nord du pays une zone sous occupation allemande.

Si vous le voulez, illustrons ces journées particulières qui précèdent l'armistice par quelques moments croqués sur le vif.

Pour rappel, le 6 juin 1940, Hitler s'installe, pour se rapprocher du front, dans son nouveau Quartier-général à Brûly-de-Pesche, près de Chimay (en Belgique), non loin de la frontière française.

C'est à Brûly-de-Pesche que, la larme à l'oeil, selon sa secrétaire, que Hitler entendra le clairon sonnant l'armistice. C'est à Brûly-de-Pesche que les conditions de l'armistice furent fébrilement élaborées et supervisées par Hitler lui-même dans la petite église du village, dans la nuit du 20 au 21 juin, quelques heures avant la réunion de Rethondes. Mais, laissons la parole à Paul Schmidt, traducteur en chef de la délégation allemande :

*** Dans l'après-midi du 20 juin, je fus convoqué au quartier général de Hitler. (...). On me remit le texte des conditions d'armistice, en vue de sa traduction qui devait être remise le lendemain à Rethondes à une délégation française. Par précaution, j'avais fait venir un traducteur du Service de Berlin, par l'avion-courrier, et le petit groupe italien qui depuis quelque temps devait constamment rester à proximité de Hitler, pour pouvoir traduire à tout moment une lettre à Mussolini. Ce groupe avait été choisi de manière que ses membres puissent également traduire en français. Avec ce Service des traductions en miniature, je travaillai dans la nuit du 20 au 21 dans la petite église du villa­ge, à la lueur des chandelles. Je fus saisi par cette atmosphère étrange qui régnait devant l'autel voilé, dans la nef emplie d'ombre, tandis que dans un coin, on entendait traduire à mi-voix, en phrases fran­çaises, les conditions à imposer à la France avec, comme accompagnement, le claquement assourdi des machines à écrire. Quel con­traste avec les salles abondamment illuminées du palais de Ribbentrop, dans la Wilhelmstrasse, où nous traduisions, peu de temps auparavant, en de multiples langues et avec accompagnement des multiplicatrices, les documents d'une guerre qui trouvait un de ses aboutissements ici, dans la petite église silencieuse!...
De temps à autre, Keitel et même parfois Hitler lui-même venaient nous trouver dans notre église pour s'assurer que nous serions prêts à temps ou pour apporter encore quelque correction au texte alle­mand. La salle, où l'on relisait une dernière fois les conditions d'armistice que nous étions déjà en train de traduire, devait se trouver tout près [l'école de Brûly-de-Pesche] où logeaient Keitel et Jodl. Nous ne reçûmes la dernière page qu'après minuit et quand l'aube pointa, nous avions terminé notre tâche et tenions un exemplaire prêt pour être remis aux Français. ***

Daniel Laurent a écrit:

Plusieurs articles de Dernière Guerre Mondiale no. 3 (1er juillet) sont consacres a l'armistice

Je vais me faire accuser de concurrence déloyale

Cordialement,
Francis.

Merci Francis pour ce complément qui éclaire ces journées terribles pour la France. Ils étaient plutôt studieux les Allemands.

Sans oublier la signature de l'armistice de Villa Incisa le 24 juin, effet le 25 juin à 1h30 (heure italienne), signé entre la délégation française conduite par le général Huntziger, l'ambassadeur Léon Noel et Badoglio et Ciano.

Alexderome a écrit:

Sans oublier la signature de l'armistice de Villa Incisa le 24 juin, effet le 25 juin à 1h30 (heure italienne), signé entre la délégation française conduite par le général Huntziger, l'ambassadeur Léon Noel et Badoglio et Ciano.

La guerre entre la France et l'Italie aura été particulièrement brève, puisque l'Italie avait déclaré la guerre le...10 juin 1940 !

Up

Bonjour,

Au fait, ce n'est pas "la France" qui signe l'armistice mais les représentants de Pétain.
Et Pétain n'est pas la France, heureusement...

RAPPEL