Les nazis ont utilisé les premières chambres à gaz dès 1940 pour l'élimination des malades mentaux.
Avec la "Solution Finale" en 1942, les chambres à gaz deviennent le principal mode d'extermination des Juifs.
Consulté par Himmler, sous l'ordre de Hitler, le Dr Grawitz, chef du Service de Santé de la SS, conseille la chambre à gaz comme méthode d'extermination massive.
Les gaz utilisés sont le monoxyde de carbone et le Zyklon B (acide cyanhydrique, insecticide). Les personnes gazées meurent en 5 minutes environ dans des douleurs atroces.
Des déportés attendant de passer à la chambre à gaz, à Auschwitz-Birkenau
Un paradoxe, dans la Galerie des grands criminels dans l’histoire de l’Humanité, nous pouvons ajouter celui du chimiste Juif allemand Fritz Haber qui développa les gaz asphyxiants de combat pour le compte de l’armée allemande. La première attaque se fit sous forme de nuages de chlore que les services spécialisés allemands répandirent sur les troupes franco-sénégalaises. Puis une invention de Fritz Haber, le Zyklon B, fut utilisé dans les chambres à gaz.
Fritz Haber
Naufrages humainsExtermination : c’était le maître mot de celui qui rêvait d’être le Maître de l’Univers. Pour asseoir sa domination, Hitler érigea six camps d’extermination : Auschwitz-Birkenau (1940-1945), Majdanek (ou Maidanek, 1941-1944), Belzec (1942-1943), Sobibor (1942-1943), Treblinka (1942-1945) et Chelmno (Kulmhof, 1941-1945)
Le bilan de la déportation Il est encore très difficile aujourd'hui d'établir un bilan précis de la déportation. On peut cependant retenir quelques estimations résultant des recherches historiques les plus récentes :
- les camps de concentration ont reçu, de septembre 1939 à janvier 1945, 1 650 000 déportés non raciaux, en majorité des hommes, et 550 000 d'entre eux, c'est-à-dire un tiers, n'ont pas survécu à la déportation ;
- dans les camps d'extermination, de 1941 à 1945, sont morts 3 000 000 de Juifs, 220 000 à 250 000 Tziganes ainsi que 100 000 malades mentaux ;
si on ajoute aux Juifs morts dans les camps, les 800 000 morts par suite de la ghettoïsation et des privations, ainsi que les 1 300 000 morts par exécution en plein air par les Einsatzgruppen, le bilan global du génocide dépasse les 5 000 000 de morts ;
il faut aussi prendre en compte les 3 300 000 prisonniers de guerre soviétiques exécutés par les Einsatzgruppen ou morts d'épuisement à la suite des mauvais traitements que leur ont infligés la Wehmacht sous prétexte qu'ils n'étaient pas couverts par la Convention de Genève.
En France, on estime qu'il y a eu environ 63 000 déportés non raciaux (résistants, politiques, raflés, droits communs) dont 60 % sont rentrés des camps, et environ 76 000 déportés raciaux dont 3 % seulement ont survécu à la déportation.
24 000 étaient des Juifs de nationalité française
plus de 2/3 étaient des Juifs étrangers dont 26 000 Polonais ;
10 000 avaient moins de 18 ans
67 des 72 convois de déportés raciaux qui ont quittés la France ont eu pour destination Auschwitz ;
plus de la moitié des Juifs déportés de France ont été gazés dès leur arrivée dans les camps et presque tous à Auschwitz.
Au total, c'est près d'un quart des Juifs résidant en France au début de la Seconde Guerre Mondiale qui ont été exterminés dans le cadre de la "solution finale" (16 % des Juifs de nationalité française et 30 % des Juifs étrangers).
A l'extermination des Juifs, il faut ajouter celle d'environ 15 000 Tziganes représentant un peu plus du tiers de la population tzigane qui résidait en France au début de la Seconde Guerre Mondiale.
Ce dossier s'appuie sur la publication de François Bédarida destinée aux enseignants, Le nazisme et le génocide, histoire et enjeux, Nathan, 1989.
NE JAMAIS OUBLIER OU MINIMISER CETTE PAGE DE L'HISTOIRE, QUI NE FUT PAS UN DETAIL........