Fabrication des baïonnettes AN 9 à Saint Etienne:
Issu de l'historique de St Etienne.
Cadences de productions:
un forgeur de douilles en forge 32/jour avec un compagnon.
un forgeur de lames en forge et soude 35/J avec un compagnon.
un foreur fore 58 douilles/J avec un tourneur de roue.
un limeur lime 10 douilles ou 8 lames/J.
un tourneur tourne 59 douilles/J avec un tourneur de roue.
un fendeur de douilles en fend 110/J avec un tourneur de roue.
un polisseur de douilles en polit 18/J avec un tourneur de roue.
un forgeur de viroles en forge 125/J avec leur vis.
Un limeur en lime 16/J avec leur vis également.
Un fourreautier en confectionne 40/J.
Fabrication des baïonnettes à St Etienne de 1815 à 1830:
La baïonnette AN 9 présentée ci-dessus étant particulièrement en mauvais état, en voici d'autres en parfait état:
Une autre qui est légèrement différente, elle pèse notamment 50 grammes de moins et sa lame est plus effilée:
L'arc du talon est plus rond:
L'anneau butée de virole est plus fin et plus arrondi:
Fabrication étrangère?
Achetées 80€ pièce, ce qui est un prix très correct étant donné leur état quasiment neuf.
Il n'y a en effet pas de traces d'oxydation ni de polissage.
Voici une troisième AN9 de même provenance.
Dimensions et poids identiques à la première du dernier post.
Le poinçon "7" doit être courant car je le retrouve sur la première AN9 en mauvais état, sous les douilles de deux autres, et sur au moins 4 baguettes tête de clou pour fusil 1822TBis, 1842 de voltigeur, 1842T etc...
Encore un petit achat, cette baïonnette 1847 à qui il manque la virole:
Le marquage est encore intéressant.
N pour Nouveau calibre (18mm rayé).
C pour Châtellerault, manufacture qui l'a fabriquée.
Ce type de marquage se trouve sur les armes fabriquées postérieurement à 1856.
Curieusement elle semble bronzée, mais ce n'est qu'une couche d'antirouille du genre Rustol.
Elle était vendue avec un fourreau belge qui semble daté 1892.