Bonjour,
ce camp est nettement plus récent que celui de Châlons/Mourmelon car il a été créé en 1902.
Ceux qui y sont passé au cours de leur carrière militaire ou de leur service national se souviendront peut-être de certains lieux:
- l'ex-D98 qui traverse le camp d'est en ouest, de Trouans à Sompuis.
- la D105 qui le traverse plus au sud de Lhuître à St Ouen-Domprot en passant au ras du pas de tir sud, stupeur pour les automobilistes non avertis lors de tirs de chars!
- la Chapelle Sainte Tanche au coin sud ouest du camp sur cette même D105.
- les Sapins de la Sence le long de cette D105.
- les "plaques de blindage" au carrefour de la D98 et de la circulaire chars côté ouest, des grandes plaques très épaisses de blindages de navires de guerre abandonnées là depuis une éternité!
- la Vallée des Fermes au sud est.
- le Mont Clavet entre PdT sud et Vallée des Fermes.
et encore d'autres...
Mais depuis très longtemps et ça existait encore dans les années 70, le très célèbre Arcadie au bord de l'Huitrelle:
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]C'était un bar/désordre qui était donc encore en activité dans les années 70.
Son voisin le Chat Noir existait encore vaguement mais n'était plus en service depuis longtemps je suppose.
Il y avait également les marchands ambulants de sandwiches et boissons qui venaient vers les camps de toile en voiture pour vendre au plus près du client, ils avaient généralement pour surnom générique "la mère casse-bite".
Tout le long de la rue de Mailly le Camp il y avait des bars, hôtels douteux et autres bistrots.
Dans l'un d'eux une femme en bonnet/béret rouge y officiait, elle serait morte ensuite de cirrhose du foie...
On avait prévu de l'inviter sous les tentes, l'a-t'on fait je ne me souviens plus.
Dans un autre on apportait des coupettes de champagne à la tenancière malade et alitée pour la "soigner".
Dans ce même bar on y empruntait le couscoussier pour la popote régimentaire.
Encore dans un autre on y apportait en camion des kilos de victuailles qu'on arrivait à avoir de l'officier d'ordinaire, ceci pour obtenir les charmes de la patronne...
Il y avait aussi au début de la rue à droite le Bazar Militaire qui vendait absolument de tout, notamment un stock énorme de cartes postales et d'insignes militaires des années 30 à 50, une vraie caverne d'Ali Baba!
Parfois on "empruntait" un vélo pour rentrer plus vite au campement
Parfois une tente cramait entièrement, et comme par hasard c'était toujours (du moins dans les compte rendus) la tente du fourrier ou des mécaniciens.
Et bien entendu il ne restait que des cendres des mètres cubes de couvertures, habillement, boites Facom
qui y étaient entreposés façon chambre mortuaire égyptienne au ras du plafond
Cordialement,
CG